L’étang de La Palme

L’étang de La Palme, cœur des 2 périmètres Natura 2000 (ZSC et ZPS) est une lagune côtière méditerranéenne. Étendue d’eau saumâtre de 700 ha environ, de faible profondeur (en moyenne de 0,47 cm), son fonctionnement est intimement lié à ses relations avec la terre et avec la mer. Sa clé de voûte est l’eau : venant de la mer ou du bassin versant de l’étang et des résurgences karstiques.

Un étang d’une grande richesse écologique

Le peu d’activité industrielle sur le bassin versant, conjugué à une pression démographique modérée permettent de maintenir, jusqu’à aujourd’hui, la grande richesse écologique de l’étang. La lagune de La Palme est ainsi définie par les experts comme l’une des mieux préservées du littoral d’Occitanie. Ainsi, est-elle aujourd’hui devenue la référence du point de vue de l’application de la Directive cadre sur l’eau (DCE) et fait partie des derrières lagunes méditerranéennes possédant un grau à ouverture naturelle.

Les abords de l’étang sont constitués de marais périphériques (sansouires, prés salés, roselières, etc.) plus ou moins inondés selon la période de l’année et les conditions météorologiques, et occupant une superficie importante. Sur Cap Romarin, et au-dessus, Pech Gardie et le Plat des Graniers, garrigues et pelouses sèches se mêlent.

Une faune et une flore exceptionnelles

Malgré leur apparente aridité, particulièrement visible sur les hauteurs de La Palme, ces milieux abritent une flore et une faune exceptionnelles. Cette variété de milieux est notamment très attrayante pour les oiseaux  (avifaune de garrigues ou de zones humides, de milieux doux ou salés, espèces migratrices, hivernantes ou nicheuses).

Ce sont ces richesses faunistiques et floristiques, leur présence, leur rareté et leur variété, qui justifient le classement de ce site par le réseau Natura 2000.

Les richesses faunistiques et floristiques en chiffres

  • 13 habitats naturels présents sur le site sont déclarés d’intérêt communautaire, dont 3 (les lagunes côtières, les steppes salées et les pelouses à Brachypode) sont prioritaires,
  • 6 espèces de chauve-souris de la Directive Habitats se servent du site comme d’aire de nourrissage,
  • 72 espèces d’oiseaux sont d’intérêt communautaire.

La ZSC « complexe lagunaire de la Palme »

Les enjeux sont concentrés sur la préservation de la lagune côtière, habitat d’intérêt communautaire prioritaire, véritable colonne vertébrale du site. La presqu’île des Coussoules, écrin de biodiversité où se mêlent zones humides et milieux dunaires, est un concentré des enjeux littoraux de préservation du patrimoine naturel.

La ZPS « étang de La Palme »

Logiquement, les espèces phare de ce site sont inféodées aux milieux lagunaires et humides : Sterne naine, Avocette élégante, Gravelot à collier interrompu, Goéland railleur, Flamant rose, Butor étoilé, Lusciniole à moustache. Mais le périmètre de la ZPS concerne aussi les pelouses et garrigues du plateau de La Palme ou les vignes de la Prade : Alouette calandrelle (très présente sur le lido également), Cochevis de Thékla, Rollier d’Europe nichent aussi dans le site.

Objectifs du DOCOB

  1. Informer et sensibiliser les acteurs locaux et le public, faire respecter les réglementations afin de préserver les habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire
  2. Gérer la fréquentation des publics afin de préserver les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire
  3. Améliorer la qualité de l’eau
  4. Améliorer le fonctionnement hydraulique de l’étang et de ses marais périphériques
  5. Gérer les salins en tant qu’habitat d’oiseaux d’intérêt communautaire
  6. Préserver les habitats naturels et d’espèces d’intérêt communautaire à vocation agricole ou pastorale
  7. Améliorer les connaissances naturalistes concernant les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire

Où en est-on ?

Le DOCOB de l’Etang de La Palme, animé par le PNR a été validé à l’unanimité par le comité de pilotage le 3 avril 2009.

Actions en cours ou réalisées :

Le DOCOB fait actuellement l’objet d’une réactualisation : une nouvelle cartographie des habitats naturels a été réalisée en 2016, et celle des habitats d’oiseaux a été finalisée en 2018. De ces analyses découleront un travail de revue éventuelle des actions de gestion pour les 6 années à venir.

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