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Les verriers
Ce sont les grès, les bois et l’eau qui ont attiré les verriers dans le massif de Fontfroide. Industrie disparue et art oublié, l’histoire de la verrerie forestière est encore peu connue dans l’Aude.
Elle s’inscrit dans le grand essor de l’industrie verrière du Languedoc des XIIe et XIIIe siècles.
LE TÉMOIGNAGE DE MARC PALA, VIGNERON GÉOLOGUE
RÉSUMÉ DU TÉMOIGNAGE
L’histoire des verriers dans l’Aude est très peu connue. Elle nous est donnée dans le massif uniquement par des vestiges archéologiques de la combe du Ségéla où on a retrouvé deux sites importants de verriers.
Dans les années 70, il y a eu des labourages de vignes ont permis de découvrir des fours de potiers et des fours de verriers. Là, on a une datation à partir de pièces de monnaie qu’on a trouvées sur le site qui s’étagent en gros du Xe au XIVe siècle, début XIVe, et beaucoup de monnaies de Jacques Ier d’Aragon qui se situent vers le milieu du XIIIe siècle. Donc on peut dire avec une quasi-certitude que ces fours qui se trouvaient dans le Ségéla font partie de l’expansion de la verrerie languedocienne, qui se situe entre le XIIe et le XIIIe siècle.
Donc entre le XIIe et le XIIIe siècle, ces verriers faisaient de la bouteille en mode presque industrielle : jusqu’à 200 ou 300 petites bouteilles par jour, c’était presque un travail à la chaîne.
Autrefois, on trouvait pas mal de débris de verre autour de cette chapelle, mais elle a été nettoyée et malheureusement toute la couche archéologique et les éléments qui pouvaient être intéressants ont été déplacés, donc on ne trouve plus sur le sol que quelques petits fragments.